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Le Sanctuaire des Douages dénonce des cas de maltraitance animale dans des fermes de la Nièvre

6 janvier 2021

Le Sanctuaire des Douages, association de défense des animaux de ferme, recense et dénonce les cas de maltraitance dans la Nièvre. Sa présidente regrette que trop souvent, les plaintes restent classées sans suite.

« Il y a de la maltraitance dans des fermes. Je connais au moins dix élevages de la région qui sont en train de laisser mourir leurs animaux. Mais il y a aussi de bons éleveurs. »

Pour Dominique Mauer, présidente du Sanctuaire des Douages, association de défense des animaux de ferme à Chantenay-Saint-Imbert, la Nièvre n’est pas épargnée par la maltraitance dans des exploitations agricoles.

Brebis laissée pour morte sans nourriture dans le Bazois, vache morte de faim un an après dans la même exploitation, chèvre couverte de gale attachée à un mètre de chaîne à une portière de voiture dans le sud de la Nièvre, cochons et vaches morts de faim dans une ferme près de Nevers…

Depuis la création de son association il y a dix ans, Dominique Mauer reçoit régulièrement des appels. De particuliers ou même d’éleveurs témoins choqués de ces scènes.

Quand elle a des photos, des preuves, elle porte plainte. Mais elle se dit dégoûtée. « Ça n’aboutit pas. Elles sont classées sans suite. » Dominique Mauer assure aussi que les responsabilités de certains agriculteurs maltraitant leurs animaux les rendent intouchables.

« Les bons éleveurs sont outrés », selon elle. « J’ai été éleveuse. Je sais que c’est un métier très difficile. On leur demande d’élever 150 à 200 vaches, ils ont une femme qui travaille à l’extérieur pour faire bouillir la marmite, et ils gagnent un salaire de misère. Souvent, là où il y a maltraitance animale, il y a de la souffrance humaine derrière. »

Pour autant, les animaux ne doivent pas en pâtir selon elle. « Il faudrait un suivi social de ces gens », propose-t-elle.

Source : https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/des-cas-de-maltraitance-animale-dans-des-fermes-de-la-nievre-il-faudrait-un-suivi-social_13720785/