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La vache laitière, la vache qui rit ?

6 janvier 2021

Ce site est dédié aux animaux de ferme en général, et je pense qu’il serait fort intéressant que je décrive la souffrance que subit chaque espèce dans le monde de l’élevage, car il y a des sujets dont on ne parle jamais, certainement faute de connaissances… Il est mis en évidence une part d’un ensemble bien plus vaste que l’on ne se l’imagine !

Je vais commencer par les bovins, mais surtout par la vache laitière qui subit la plus grande souffrance en milieu bovin.

Les pubs « la vache qui est heureuse de donner son lait… Il faut oublier ! Comme vous le savez certainement la vache fille de…Sa mère a été inséminé par un excellent taureau qui garanti qu’elle fournira du lait en conséquence, normalement, mais il n’y a pas de science absolue !

Il est prévu dans chaque élevage de garder chaque année un certain nombre d’animaux pour le renouvellement. 10% 25% voir plus, tout dépendra du mode d’élevage et du style de rotation (durée prévue d’âge maximum d’une vache dans l’élevage) Qu’elle soit gentille, bonne laitière on n’en a rien à faire, seul compte la rentabilité… Sachant qu’un animal jeune sera plus côté pour la boucherie !

Le reste des veaux que l’on ne gardera pas, sera souvent croisé avec des pères de race à viande, ce qui permettra de vendre plus cher les veaux pour la boucherie.

 

Dans le temps avec les fermes de nos anciens, il arrivait souvent qu’une vache passe plus de douze ans dans la ferme. Elles avaient des noms chacune, et lorsqu’on aimait bien « marguerite » on l’a gardait ! Aujourd’hui huit ans, peut être si elle a de la chance…

La vache laitière est toujours bien nourrie mais cela ne veut pas dire aimé ! Pour avoir un maximum de lait, il faut fournir en quantité de l’aliment de qualité ! Mais elle donne tant de lait qu’elle parait toujours maigre car une grande partie de sa nourriture se transforme en lait qu’elle donne.

De moins en moins de vaches laitières ont droit aux verts pâturages, puisqu’elles sont alimentées à longueur d’année, il devient superflu de perdre du temps à les rentrer et sortir chaque jour !

 

Pour donner du lait, il faut qu’elle fasse un veau par an, on n’a pas encore trouvé de solution pour éviter cela. Une année de vie ! Un veau…. Si elle ne prend pas par insémination, c’est le couteau !

Jusque-là vous me direz, ce n’est tout de même pas l’horreur…

 

La souffrance commence le jour ou comme chaque année elle fait son veau, que l’on extrait à la va vite, avec une espèce de machine nommée « vêleuse » (cette machine se pose sur le cul de la vache de façon horizontale et fait environ 1,80 de long, muni d’une espèce de cric que l’on attache aux pattes du veau pour le sortir) souvent traumatisant pour le petit veau qui peut en garder des séquelles par la suite, ainsi que pour la mère car tout va trop vite ! De plus, si le père de son veau est d’une race à viande, celui-ci peut être trop gros.

Il arrive d’ailleurs que le vétérinaire soit obligé de découper le veau dans la mère, la césarienne n’étant pas possible car le veau est déjà trop sorti, il faut alors l’extraire, morceau par morceau. Cela n’étant pas le but bien entendu, car le coût du vétérinaire plus la perte du veau et les infections que cela peut entraîner sur la mère ne sont pas « rentables », mais cela arrive dans tous les élevages ovins, caprins, bovins.

 

Le petit veau vient de naître, il commence à ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure, il est tout mouillé et lance son premier meuglement demandant à sa mère sa tendresse et son amour… Il attend que sa mère le lèche et s’en occupe comme le ferait n’importe quelle mère attentionnée.

La souffrance commence à ce moment précis ! La vache si elle n’en est pas à son premier veau ne se fait plus d’illusion…Elle veut atteindre son petit, le lécher et s’en occuper, mais cela lui est interdit !! Surtout aucun contact, car alors elle pourrait par la suite retenir son lait pour essayer de le garder pour son petit, et non pas le donner à la trayeuse… Elle meugle mais en vain !

On passe une corde au cou du petit veau, qui n’a pas encore fait son premier pas et on le traîne à même le sol (c’est lourd un veau !) afin de l’éloigner de sa mère au plus vite ! On l’essuiera avec un peu de paille ou un chiffon plus tard…

 

Les veaux à viande eux ont cette chance de rester aux bons soins de leurs mères, mais souvent lorsque l’hiver est froid car la période des naissances se fait durant l’hiver en élevage, les poils de leur corps encore mouillé se mettent à geler sur eux…Ils passent d’une température de 38° à parfois -10° en quelques minutes, drôle d’entrée dans la vie !

 

Le veau d’une vache laitière sera un animal chanceux si on le met dans un box, autrement, on l’attachera contre un mur au bout d’une corde d’un mètre maximum. Son premier repas sera le « colostrum » de sa mère car il est indispensable pour le veau, mais il sera son premier repas au seau et désormais il ne connaitra que cette chose pour se nourrir, le temps que le maquignon lors de ses tournées passe le prendre avec d’autres congénères venant de divers élevages, pour lui-même les revendre à un marché aux bestiaux quelconque… Aucune douceur ! Aucune tendresse ! Que la rudesse de sa condition de veau à lait.

Il sera transporté, encore et encore, et s’il est toujours en vie, finira dans un de ces élevages à veaux où durant sa très courte vie il sera préparé pour son ultime fin, l’abattoir. Sa viande devra rester bien blanche car c’est ainsi que les gens aiment le veau… Ce qui veut dire, qu’il n’aura droit qu’à boire du lait en poudre pour tout repas… Aucun morceau de foin, de paille ou d’herbe !

Si vous vous demandez pourquoi seul le lait en poudre lui sera permit, sauf le veau d’appellation « bio » qui sera nourrit au lait naturel, seule différence au reste…

La réponse est toute simple ! Le veau est un ruminant et dès qu’il le peut, quelques jours après sa naissance il commence à goûter aux brins de foin, de paille ou d’herbe, ce qui doucement l’amène à développer ses autres estomacs car pour l’instant, un unique estomac est développé « la caillette ». Dans la nature, il se préparerait au sevrage afin de combler les manques de sa nature de ruminant (un ruminant possède plusieurs estomacs à l’âge adulte)

 

Au lieu de cela, se nourrissant que de lait ce qui est totalement contre nature…Il devient un animal anémié et malade, dont les muscles n’ont pas pu se développer car il ne lui est pas permis de s’ébattre, de courir ou de jouer ; ses mouvements sont minimums, il pourrait être moins tendre au palais des « clients » Qui n’a entendu parler de ces petits veaux qui vivaient dans des espèces de cages, ne pouvant pas bouger et tout juste se coucher, sans litière de peur qu’il puisse en manger un brin… ? C’est le destin de notre veau !

 

Le plus triste dans cette misère pitoyable où nous menons ces animaux sans espoir aucun, c’est que ces petits « bébés animaux » de quelques mois n’ont toujours rien compris de l’homme !!! Comment donc un bébé humain de quelques mois pourrait-il comprendre ?

Dès qu’un homme s’approche d’eux ils cherchent l’affection et la tendresse de celui-ci, ils essaient vainement de téter la main qui se présente à eux… Loin de s’imaginer de l’horreur qu’on leur prépare dans un abattoir sordide, ou ils finiront égorgés. Sans doute que le jour où ils reverront leur première lumière du jour sera le jour de leur embarquement pour ce lieu, mais je pense qu’ils doivent s’imaginer partir pour la liberté des prés verdoyants….

 

Le chocolat, le fromage, le yaourt, etc.… La vache rit et semble heureuse ! Quelle utopie…Ce sont des larmes et de la souffrance qui devraient figurer sur chacune de ses marques. Pensez à la vache laitière en voyant ces jolies barquettes de viande blanche, bien emballées, estampillées par le mot « veau »

 

Le destin est identique dans toutes les formes d’élevages laitiers, ovins ou caprins…Pour les chevreaux et les agneaux, le destin se finit souvent en Italie où l’on adore manger l’agneau ou le chevreau de lait…

Je viens de me rendre compte d’un oubli important concernant les fromages, yaourts, etc.…Pour fabriquer ces produits, il faut de la présure, la présure est une enzyme digestive appartenant aux animaux. Elle leur permet de digérer le lait consommé en le faisant cailler dans l’estomac. Il s’agit donc de bébés ruminants non sevrés (veaux, agneaux, chevreaux)

 

N’oublions pas que dans les yaourts on met de la gélatine… La aussi les bovins entre autres, sont utiles !

Mais qu’est-ce que la gélatine ? La gélatine est un produit obtenu par l’ébullition des collagènes contenus dans les os, la graisse et les différents déchets de l’industrie de l’abattage (peau, tissus conjonctifs) … (Bovins, porcs, poissons, volailles). A savoir

Des questions ? N’hésitez pas !